Bétail sur l'île de Saltholm
Si, par une inattention du berger,
Les bêtes repèrent sur le tableau
Un point de fuite mal dissimulé,
On ne peut plus arrêter le troupeau,
Qui file allègrement s’y engouffrer.
Il n’y a plus qu’à le peindre de l’arrière,
En le suivant avec son chevalet
Pour capter le contre-jour de lumière,
En espérant ne pas faire de l’ombre
Au tableau en peignant des tons trop sombres.
Ce sont les aléas de la peinture
En milieu naturel : rien n’est acquis.
Mais ce sont souvent les mésaventures
Qui font qu’une expérience est réussie.
Theodor Philipsen - Long shadows, cattle on the island of Saltholm (1890)
Theodor Philipsen - Route à Dyrehaven, automne (1889)
