Imaginez le calme après une tempête.
Vous avez bataillé comme un vrai capitaine,
Sans relâche depuis des jours et des semaines
Pour peindre ce naufrage et pour sauver des têtes
Au milieu d’éléments d’une rare violence
Agressant le pinceau par à-coups répétés
Comme si chaque vague était préprogrammée
Pour noyer votre toile avec persévérance.
Et d’un seul coup le calme. Les Dieux sont partis,
Délaissant leur ouvrage. Ont-ils été séduits ?
En vitesse on accoste, on range les canots,
On se met à l’abri, prépare un petit feu,
Fait sécher ses habits, sa toile et ses pinceaux
Et croque de bonheur ce clair de lune heureux.