Avant qu’elles ne deviennent marchandes,
Les gares étaient des endroits magiques,
Où de grands chevaux de fer de légende
Crachaient dans le ciel des vapeurs mythiques.
On pouvait se croire au pied de l’Olympe,
Du Parnasse, ou dans un théâtre antique
Menant à l’Eden, où la mécanique
Ferait rêver pour que notre âme y grimpe.
Alors on s’asseyait à la sortie
De la gare, au milieu du champ voisin,
Pour épier les mouvements du Destin
Et l’on rêvait de ces trains wagons-lits
Et de ces gens partant à l’aventure
Jusqu’à même sortir de la peinture.