Heureusement il y a quelques lieux préservés
Qui échappent encore à l’appétence humaine,
Des petits paradis à l’abri des ruées,
Où l’extraction de l’or donnerait trop de peine.
Ce sont des lacs glaciaires, des vallons secrets
Perchés dans la Sierra. Le jour on y emmène
Les enfaons déjeuner, on s’y baigne, on y traîne,
Et le soir une grotte vient nous héberger.
Des arbres généreux et de l’herbe d’été
Nourrissent la famille, assouvissent sa faim ;
Nous ne sommes pas loin de la sérénité.
Prions donc que le Ciel n’envoie point les humains,
A moins que ce ne soient de vrais explorateurs,
Qui de ce Paradis deviendraient défenseurs.