L’automne est source de bien des trésors
Pour le peintre patient qui sait attendre.
Quand il arrive, il est temps d’aller prendre
Sa toile et l’emmener dans son décor,
N’y peindre qu’un arbre, un visage, un banc
Et puis attendre que les feuilles tombent.
Timides, elles viennent lentement
Au début et d’un coup c’est l’hécatombe :
Les jaunes, les ocres, les orangées,
Les pourpres, les noires et les violettes,
Toutes se précipitent pour trouver
Un coin de toile pour poser leur tête.
Il suffit alors d’un ajustement
Minime pour terminer le tableau,
Lorsque ce n’est pas simplement le vent
Qui donne le dernier coup de pinceau.
Le résultat vous paye bien l’attente,
Chaque œuvre-promenade est différente.