Que l’on soit animal, que l’on soit singe, humain,
La vie reste toujours pour nous un grand théâtre.
On s’y déplace en groupe comme des pantins
En courant en tous sens pour pouvoir nous ébattre.
On ne voit pas plus loin que le bout de ce nez
Qui nous sert d’appendice et guide nos élans
Quand il s’agit de conquérir la dulcinée,
Même quand de l’eau fraîche ralentit le temps.
C’est en lilliputien que l’on joue sur la piste,
Grimpant sur des rochers, courant en bord de mer,
Sans même voir les doigts de ce marionnettiste
Qui nous balade en son jardin de Gulliver.
Voici levé le voile embuant l’existence.
Vaudrait-il mieux que nous restions dans l’ignorance ?