Quand le soleil écrase les couleurs
Et que celle du sable prédomine,
D’autres se rebellent avec vigueur,
Comme ce fier taureau que l’on malmène
Quelque temps avant qu’on ne l’assassine
Sur le sable ocre et brûlant de l’arène.
En Espagne en saison, il faut lutter
Si l’on veut préserver son existence
Face au rouleau compresseur de l’été.
Le fleuve héberge les ultra-violets,
Les verts sombres entrent en résistance
Et les noirs s’abritent sous les rochers.
Un jour un peintre viendra les sauver,
Les réinsérer dans le paysage
Et rétablir le sens des libertés,
Qui savent comment traverser les âges
Depuis la peinture de Guernica
Et les poésies de Garcia Lorca.