Les lacs sont tellement nombreux dans mon pays
Que forcément l’un deux allait venir m’épier
Un matin ou un soir pendant que je peignais.
Je sortis mes pinceaux, la toile et attendis.
Le premier qui passa fut le Jamajärvi,
Un lac prudent, tapi derrière la forêt
Et prêt à repartir s’il se faisait croquer.
Je me fis tout petit pour le peindre sans bruit,
Sans bouger pour ne pas affoler l’animal.
De curieux devenant toujours plus amical
Il s’approcha de plus en plus près du tableau,
A tel point qu’il finit par laisser ses empreintes
Sur la toile avant même qu’elle ne soit peinte,
Qui peut imaginer un aussi beau cadeau ?