Quand on sort de la tente au petit matin,
Vierge encore de toute pensée mentale,
S’absorber dans le paysage divin
Avant d’enclencher toute action cérébrale ;
Et remercier la conscience universelle,
Quelle qu’elle soit, pour ce don de la vie
Et ces magnifiques splendeurs naturelles
Qu’il nous a été donné de voir, ici
Et maintenant, sur Terre, en ce paradis
Que l’on a dit perdu dans certains écrits.
Se laisser baigner dans la demi-clarté
Du jour naissant, respirer à pleins poumons
Et s’emplir sans peur de cette pureté
Qui traverse le corps à coups de frissons.