En hommage à cette ville qui m’a accueilli, je ne mettrai pas de rouge, pas de Toro ni Torero, pas de sang qui coule, ni de feu des forges des épées, ni de coucher de soleil agressif.
Je ne mettrai ni jaune ni orange non plus, ces couleurs ocres de terre, pierre, tuile et brique, si banales dans ces régions et qui rendent le paysage uniforme et desséché.
Je ne mettrai pas plus de ciel bleu méditerranéen écrasant de chaleur, ni de ces bleus de salle-de-bains d’azulejos hispano-portugais qui inondent les murs et les patios du sud.
Il n’y aura pas non plus d’améthyste ni de ces violets bien trop ecclésiastiques, qui dans l’histoire n’ont pas toujours été blancs comme neige et que mes autres peintures ont déjà largement représentés.
Non, je mettrai des grandes feuilles de verdure, des petits blocs de blanc crémeux de feta et quelques olives noires sur le dessus. Cela me rappellera mon pays. Et le ciel orageux s’occupera de l’assaisonnement.