Enfermé dans mon cadre d’enfance,
Je vois le monde avec du recul :
Pas besoin d’être fort en calcul
Pour mesurer son lot de souffrances.
Quand parfois j’ai envie d’aller jouer,
Je passe une tête hors du tableau,
Mais j’y vois tant de méchancetés
Que je retourne dans mon enclos.
Je ne sais pas quand je serai prêt
Pour sortir sans être corrompu
Et garder cette infinie bonté
Qu’on m’a donné quand on m’a conçu.
Puissions-nous tous garder cet enfant
A l’abri des attaques du Temps.