Il y a bien sûr la ronde de ces jours qui passent,
Les aiguilles des montres s’agitant sans cesse,
Les planètes qui tournent à toute vitesse,
Celles qui se prélassent comme des limaces,
Tous ces cycles du temps et cette vie qui roule.
Mais rien n’est plus terrible que le sablier.
Il vous montre en détail chaque instant qui s’écoule,
Chaque grain qui remue le couteau dans la plaie,
Comme si vous veniez de perdre une seconde.
Et pour que son message ait un poids plus pesant
Il vous montre hautain que votre propre temps
N’est pas cyclique mais limité en ce monde.
On mange cet œuf coque à l’âme vengeresse
En se disant qu’on l’a échappé de justesse.