En peinture et croquis traverser l’Amérique,
Celle de tous les jours, celle d’arrière-plan,
Ces villes et ces vies fantômes en suspens
Dans un espace vide et dans un temps statique.
Isolement rural, désillusions urbaines,
Dans le décor figé toute action est en pause
Tout comme s’il allait se passer quelque chose.
Et l’on attend patient – mais toute attente est vaine -
Que le film redémarre et la scène s’anime.
Et le tableau lui-même attend qu’une présence
Vienne distraire un peu sa morose existence
Et réalimenter son énergie intime.
Qu’elle soit en maison, qu’elle soit personnage,
C’est bien la solitude affichant son visage.