Conduire sa vie comme son auto,
Aller où vont les gens, suivre leur flot,
Puis bifurquer et prendre une autre route,
En s’y engageant sans le moindre doute,
Par conviction, simple naïveté,
Ou par croyance en un destin scellé.
Et l’on devient déphasé, différent,
Exilé ou décalé dans son temps.
Car notre temps à nous n’est pas venu,
Il vaque à son train-train, peinard, repu,
Ou traînaille dans l’arrière-boutique
Admirant les réussites antiques.
Il suffit d’attendre dans la voiture
Que Monseigneur se joigne à l’aventure.