Au fin fond des montagnes de l’Oural
Tout comme en nos campagnes du Cantal,
Il arrive qu’on croise des grands-pères
Qu’on croirait bien plusieurs fois centenaires.
On devine dans leur regard perçant,
Profond, bienveillant et compatissant,
Qu’ils n’ont pas accumulé la souffrance,
Dans leur être, d’une seule existence,
Mais celle récurrente et régulière
De la nuit des temps et la Terre entière.
Ils la gardent pour eux, leur laissant voir,
Quand ils content aux enfants tous les soirs,
Dans ces moments partagés de tendresse
Autour des loups, des fées et des princesses,
Juste ce qu’ils considèrent devoir,
Animés d’un flot d’amour et d’espoir
Pour donner courage au cœur des enfants
Et les aider plus tard à vivre en grand.