Il arrive parfois que l’on s’égare
Dans les forêts touffues du devenir ;
Fatigué, on a largué les amarres,
Sans penser au chemin pour revenir.
Il n’y en a plus : on s’est laissé surprendre
Et l’on se trouve au beau milieu des arbres,
Planté là comme une statue de marbre
Ne sachant plus quelle direction prendre.
Mais la vie n’a jamais été tracée
A l’avance, on la construit sur le tas ;
Alors autant vaut faire un premier pas,
Le pire serait de ne pas bouger ;
Et peut-être ainsi va-t-on découvrir
Les trésors latents de notre avenir.