Quand la Lune le soir allume la lumière,
Tout comme un vieux spot jaune elle teinte les cieux
Et change les couleurs que perçoivent nos yeux,
Montrant que le réel n’est qu’illusion grossière.
De gros nuages verts sortent et fanfaronnent,
Les ombres de la nuit signalent les sentiers,
Les champs s’offrent le roux qu’ils n’auront pas l’automne
Et le bétail se met aux couleurs de Béziers.
Et tout à l’heure encore un autre paysage
Viendra prendre sa place en la même demeure,
L’espace du dedans, notre vie intérieure,
Là où nos perceptions construisent les images.
Eh bien tant mieux ! Sachons saisir cet avantage
Pour faire des tableaux qui traversent les âges.