J’ai de grands pieds pour un enfant,
comme de beaux alexandrins :
ils vont être à l’étroit dedans
ces petits souliers de satin.
Ils ont besoin de liberté
et d’espace pour s’exprimer,
pour danser et virevolter
sans contraintes de société.
J’ai plein de rêves dans la tête
et je me demande comment
les faire entrer dans le carcan
de ces petits chaussons de fête.
Enfant, nous sommes infinis
de potentialités de vies,
puis il faut lacer la chaussure
et mettre au pas les aventures.
Il n’en restera qu’une, unique,
construite petit à petit,
espérons qu’elle soit musique
et chorégraphie réussie.