Quand on peint un tableau du haut d’une falaise,
Mieux vaut toujours prévoir d’y mettre une échancrure,
Une pente douce, un chemin, dans l’hypothèse
Où l'on en tomberait, distrait par sa peinture.
Il est bon d’y glisser aussi quelques branchages
De bonne tenue et grimpant sur les côtés,
Pour pouvoir s’accrocher en cas de dérapage,
Et deux aides-soignantes pour se rassurer.
On peindra l’océan à la fin du parcours,
Au cas où malgré tout ce soit le seul recours.
Libre de mouvements, on peut alors placer
Les couleurs irisées de l’imagination
Sur la toile de fond de la réalité
Pour changer sa lumière en illuminations.