Des années que je rame,
Dans le vent, dans la pluie,
Le jour comme la nuit,
Je transporte les âmes,
Les aide à traverser
Les limites du temps.
Après bien des années,
J’ai l’impression pourtant
De ne tourner qu’en rond ;
Ramer d’un seul côté
N’est peut-être pas bon.
Un jour je vais changer
Et ramener autrui
Là d’où ils sont partis.