L’eau aime à se promener dans la campagne.
Elle y est souvent paisible et sereine,
claire, limpide, pure et fraîche.
Elle y est libre. Les hôtes des bois sont ses amis
et les environs charmants.
La ville l’ennuie. Elle s’y sent à l’étroit,
coincée entre deux rives étriquées
qui la tourmentent.
Elle se tord en tous sens,
rebondit et accélère pour traverser plus vite.
Elle y ramasse aussi un tas de cochonneries,
devient sombre et trouble.
Alors parfois elle s’énerve et déborde
en déposant sur les quais
déchets et produits transportés,
pour que les humains se rendent compte.
C’est parfois le cas, mais ils oublient et recommencent.