Du CROCODILE
J’ai toujours rêvé de Paris
Et de toutes les capitales ;
À pleines dents croquer la vie
M’a toujours donné la fringale.
Ah, faire une descente en ville
Au lieu de cuire sur une île !
Un jour, vous m’avez dit comment,
Et me voici donc en vitrine,
Ici au bras d’une maman,
Là-bas au pied d’une gamine…
Mais si seulement j’avais su
Combien vous étiez malhonnêtes,
Les cheveux dressés sur la tête,
J’aurais eu le cuir chevelu.
De l'ALLIGATOR
Ce n’est pourtant pas difficile
De distinguer l’alligator
De son cousin le crocodile :
L’essentiel est dans le décor.
Le premier est américain
Et parle anglais dans les marais,
L’autre, plus souvent africain,
Pratique plutôt le français.
Ensemble en congés en Floride,
Ils ont la couleur du dollar,
Soit plutôt vert, soit plutôt noir,
Preuve qu’ils ne sont pas stupides.
Et le caïman cette canaille
Ne fait que semer la pagaille !