De l'HIPPOPOTAME
Qu’il fait bon vivre au ras de l’eau,
Laisser la Terre à ses batailles,
Ne voir qu’un ciel et son écho.
Plonger ne me dit rien qui vaille,
Lavons l’inconscient des ténèbres
Ecrasons toute cette boue,
Piétinons ces desseins funèbres,
Ces recoins obscurs de nos nous.
C’est pour cela que je travaille
Pour prendre la fange en tenailles,
À chacun sa philosophie,
Pour suivre un long fleuve tranquille,
La mienne est de rester au lit,
Tant qu’il reste un coin d’âme vile.