Du PAPILLON
D’abord, avec ma famille,
Çà et là dans vos jardins,
Des mois entiers je chenille
Pour y chercher mon destin ;
Et ce sont les cris d’horreur
Et pesticide en bonbonne.
Ensuite, je papillonne
Sur vos arbres et vos fleurs :
Ce sont les cris de bonheur
De tous mes admirateurs ;
Alors vous me clouez vivant,
Comme un Jésus sur sa croix
Qui se demande pourquoi
Vous êtes donc si méchant.