Survolez les lieux touristiques pour faire apparaître les haïkus
Cloner le Roi
Pour ensoleiller
La galerie.
Après une journée de navigation
Faire halte aux châteaux
Et dormir comme une Loire.
Les vaches les plus cultivées
Sur les pommes de discorde
De l'histoire européenne.
Avec l'âge,
S'appuyer sur sa canne
Pour flâner en bord de mer.
Tous les jours
Construire une île au galop
Pour la beauté du geste.
Oasis
Où la forêt des Landes
S'épila.
Maisons de retraite
Haut de gamme
Pour millésimes.
Accrocher sa maison
Au porte-manteau de la falaise
Pour accueillir les pèlerins.
Ancêtres
De la BD
Sur écran géologique.
Espoir
Pour les pèlerins,
Miracle pour les sédentaires.
Se la couler douce
Entre deux mers
Ne manque pas de sel.
Sur son perchoir
Pointer du doigt
Les herreurs des religions.
Ressuscitée
Mais violée
Dans mon for intérieur.
Désormais théâtre :
Toujours un lieu
Pour papoter.
Un pont à étages
Pour garder un passé
Qui traverse les âges.
Dans le Delta,
Chevaux et taureaux
Rhônrhônant en liberté.
Par les affaires
Une image
Faussée.
Un chapelet de Puys
Pour abreuver la Terre de prières
Et se laver l'âme.
Le temps d'une détente
Coincer la bulle
Et se Reimser le gosier.
De ballons
En ballons,
La route des vins.
Avec persévérance,
Tous les ans,
Recycler la France.
Lâcher les basques
Pour ne pas mettre
Les nerfs en pelote.
Frénésie des têtards
Sur les berges
Si le chêne s'y sent saule.
Passer de rose
A violette
Quand on la brique.
A cheval sur ses deux flancs,
Brûlée par le soleil,
La crème des gens.
La plus
Démonstrative
De Méditerranée.
De particulier
Passer à Général,
Pour la Gaule.
Comme Bibendum,
Faire ce qu'on pneu
Pour mieux rouler sa bosse.
Avec des "si"
Construire un château
En Méditerranglais.
Accès direct
Aux Vignes du Seigneur
Pour ceux qui ont cru.
Du thé
Pour la santé
Des Misérables.
Le week-end
Promener son Anglais
En bord de mer.
Où l'on débouche
Le nez de ses moutards
En trois coups de cuiller à pot.
Se miner les poumons
Pour préparer
Le changement climatique.
Dans son jardin secret,
Monétiser
Les nénuphars.
Où l'on peut voir,
Avec de la chance,
Le bon Roi et sa poule.
Un coin d'Eden
Serpentant sur Terre
Pour un bonheur biblique.
A l'automne,
Sortir de sa coquille
Donne la frite à la moule.
Festival de Cannes :
Rendre voyants
Les aveugles.
Dans le vent des destins,
Marins prenant la mer
Et chouans s'échouant.
Qui s'y prend comme un manche
Pour traverser sera recalé
Ou finira dans les douvres.
Quand les chapeaux ronds
Vous enferment dans les clichés,
Les aplatir comme une crêpe.
Un Far breton
Pour guider le transit
Vers le havre de pet.
En Armorique,
L'air qui revigore
Comme une potion magique.
Être pris en sandwich
Entre notoriété et contrefaçon.
Camembert beuure ou argent du beurre ?
Là où Dieu
Créa la femme
Qui protégea Ses animaux.
Mettre la Beauté
En corset sur une île
Pour mieux la préserver.
Miel, amandes, pistaches,
Blancs en neige, sucre,
C'est bien là qu'on nous gâte !
En faire
Pour en vendre,
C'est tout l'Art des bêtises.
Pruneaux nature ou à l'armagnac,
En apéro, plat, dessert ou digestif :
Impossible d'y rester à jeun.
Après le ski,
Quand la neige est fondue,
La mettre à table.
Label
De l'ABC
De la BD.
Premier chemin de fer balnéaire
Menant les dames mondaines
Sur les peintures de Boudin.
Des mois pour enfiler
Son bleu de travail :
Caussard ou Flemming ?
Grandir dans un parc,
Monter à la ville,
Poser nue sur un plateau.
Où les anges
Se sont tous posés en douceur
Quand les Cieux les avaient dans le collimateur.
Une île
Au deuxième degré
Pour la musique du vent.
Une Basilique pour crypter
L'histoire des Rois de France ?
Mais où avait-il la tête ?
Aller en taxi
Guincher dans les guinguettes
Après avoir marné toute la semaine.
Un Bocuse,
Deux Troisgros,
Trois Etoiles.
Embouteiller le Lac
Pour mettre l'eau à la bouche
Des touristes du monde entier.
Comme la Terre,
24h de course sans se demander
Pourquoi l'on tourne.
Sortir la tête
Pour voir les phares
Et offrir une pose aux oiseaux.
En martelant le passé
On finit par pouvoir
Y construire le futur.
Prendre son bâton de Pellerin
Et distribuer des images
Aux enfants sages.
Sur les hauteurs,
La vieille dame
Et ses deux princes charmants.
Mettre la petite France
Dans la grande
Puis construire l'Europe.
Faire un pied-de-nez aux anglais
Si longtemps
L'allonge forcément.
Un petit verre de rosé
Et des herbes de Provence
Pour renouer avec son Aix.
Cliquez sur ce même bouton
Pour aller à la page
Des haïkus parisiens.
Où s'écoule le doux
Bruit du tic-tac
Des horloges.
Même avec de l'eau, pilule et pastille
N'ont pas toujours été faciles
A avaler.
Un bon corsaire
Est un marin
Plus malouin que les autres.
Encriquer la Grande Bleue
Au son des cigales
Pour le bonheur des promeneurs.
Fleuron
De la peinture
Pour la fine fleur des peintres.
Le temps du pèlerinage des gens du voyage,
Procurer cigare aux Tsiganes, rhum aux Roms,
Couche aux Manouches et gîte aux Gitans.
A force de se faire piétiner
En chansons sabotant sa réputation,
Passer pour une quiche.
Capitale médiévale
Du grand bûcher de Normandie,
Qui brûle encore dans les mémoires.
A défaut de mener
Ceux du Père Noël,
Tenir celles de la Bretagne.
Se retrousser la Manche
Pour débarquer des alliés
Qui débarquent l'ennemi.
Mille et une vaches,
Le compte merveilleux
De l'élevage et paturage français.
Pas de couac à Cognac,
Pas d'arnaque à Jarnac,
Crus dans les fûts, paix dans les chais.
A la fin de la salaison,
Prendre sa salière, quitter son marais
Et aller dîner chez les gens.
36000 ans que nous attendions
Et notre descendance
Est enfin descendue !
Descendre dans le trou noir
Du Diable pour remonter le Styx
Trois cents pieds sous Terre.
Avènement
De forêts souterraines
A l'abri des pollutions humaines.
Table ronde au pays des chapeaux ronds ?
Fontaine de Baratin
Et poudre de Merlin-Paimpont.
Tombée dans le puits sans garde-fou,
L'histoire de la Vendée,
Vendue.
Un passé gallo-romain
Pour nourrir celui de notre enfance,
Millemercix.
Sang bleu et sèves d'essences rares
Ressurgissant en sources d'inspiration
Pour âmes artistiques.
Petite Venise, grand charme,
Petit vin blanc, grande choucroute,
Petit paradis, grand bonheur.
Planter un salon et un musée
Là où l'Aéronautique
A bourgeonné.
Lucarne sur le toit des Alpes
Pour surveiller
Son petit monde blanc.
Prendre soin
De ses cheveux blancs
Pour maintenir la forme.
Le réchauffement climatique
Me glace le sang
Mais - hélas ! - pas assez.
Sortir la tête
Pour voir passer le mistral,
Un passe-temps qui décoiffe.
Celles qui sont allées écouter
Les Grandes Orgues dans la Cathédrale
Y sont restées médusées.
Rendre ses armes
A César pour sauver
Ses arrières et ses arvernes.
La garder plutôt deux qu'une
Et ne pas se faire de bile
Quand on ariège à se reprocher.
Depuis son Puy,
Surveiller sa Chaîne
Comme un majordome.
Secret de longévité :
Ne pas limoger
Dans la porcelaine.
Pour que voguent les paquebots,
Savoir naviguer
En haute finance.
Pour que les marins comprennent bien
Que la Terre est ronde,
Placer Lorient à l'ouest.
Confiante dans ses bords de Seine,
Attendre patiemment le train
Et l'arrivée des impressionnistes.
En passant
Par des Hauts et des Bas,
On peut faire un tour de Rhin.
Pour une bonne santé,
Consommer les médocs
Avec modération.
Côte d'Azur et Grande Bleue
Font bon ménage,
Surtout en fin de saison.
Où rester en rade
Permet encore
De ramener sa fraise.
Un verre de vin jaune
Sur une truite au bleu
Pour voir la vie en rose.
Un petit train jaune
Pour admirer les paysages
Sans se prendre la Têt.
Enclave médiévale
Dans l'époque moderne
Pour les voyageurs du temps.
Avec l'AOC/AOP,
Mettre le fromage
A l'abri des maux.
Qui y mange un bon cassoulet
Avec ses haricots fondants à souhait
L'aura gai toute la soirée.
Mieux vaut y croiser le chemin
De Toulouse-Lautrec
Que celui de l'Eglise.
Il faut un Cadre noir
Pour apprendre au cheval zain
A le rester.
Quelques parapluies
Pour la notoriété,
Au cas où pleuvent les critiques.
Là où le Gothique traversant la France
Déposa sa plus grande fille
Pour s'y installer et rayonner.
Sur le champ de bataille le plus sanglant
De l'Europe, semer les graines
D'un Centre Mondial de la Paix.
Pour veiller sur la Somme,
L'addition d'une Vierge vigie
Sur un clocher doré.
Se creuser la tête
Pour ne pas se noyer dans le creuset
De son passé monolithe.
Ne pas l'ouvrir
Permet d'éviter
D'en faire des mauvaises.
Serait-il suffisant
De baillonner les cochons
Pour faire du bon jambon ?
L'endroit était si beau
Que le Moyen-âge s'y est installé.
Il y est toujours et vous attend.
Gardienne de l'histoire de l'âme
D'une petite Sainte
De grand renom.
Splendeurs et Grandeur de la France
A vos pieds pour une journée,
Un univers de Gulliver.
A l'Aube du numérique,
La seule règle
Qui restera utile.
Capitale mondiale de ces drôles de fruits
Qu'on fit connaître au Pape,
Au peuple et aux touristes.
Haut-lieu religieux
Où François de Sales
Rendit l'Eglise plus propre.
Au milieu du Paris-Brest,
La crème de la Mayenne.
On l'avale goulûment.
Patrie de Jacques Cœur,
Qui s'y pique au jeu des affaires,
Amasse du trèfle et reste sur le carreau.
Difficile d'effacer son passé
Quand l'encrier des négriers
S'y est renversé.
De ses deux tours
Surveillant ses deux îles
Entre les deux estuaires.
Famille où de bonnes Marainnes
Aident à élever des huîtres
A un bon niveau de culture.
Où partager l'émotion
D'un clair de lune
A regarder en Sambre.
Avec un Lion devant sa Citadelle
Pour défendre son Territoire,
Comptez sur sa Franche résistance.
L'astuce de sa saucisse:
Partir en fumée
Puis revenir dans votre assiette.
Si j'avais une Morteau,
Je nourrirais le jour, la nuit
Mes frères et mes sœurs.
C'est par de bons offices
Et sous de bons hospices
Qu'un vin a la côte.
Terreau de Culture sur terrils en pyramide,
Qu'on ouvre un nouveau Louvre
A Lens a du sens.
Si tu contiens ta rancune
En vase clos, vis avec
Mais veille à ce qu'il ne se casse pas.
Où rougir de plaisir au soleil
En faisant sa sieste dans l'assiette ?
Si on vous le demande, c'est à Marmande.
C'est à Sedan
Qu'il y eut Point de Sedan ;
Ailleurs, il n'y en eut point.
De tant de déclarations d'armor
La disant si belle,
Rosir en permanence.
Des millénaires pour réussir
A faire pousser des menhirs,
Patience et prières de l'âge de pierre.
Quand au Raz des côtes
Se pointe un bout de Sein,
Le courant passe.
Grâce à son phare puissant,
N'avoir d'yeux que pour d'Yeu
Peut sauver le marin sans intervention divine.
Toujours se rappeler
Que la France et l'Allemagne
Peuvent aussi construire l'Europe.
Sur les gradins du cirque,
Emus par la beauté du spectacle,
Les glaciers versent une larme.
Venez vous recueillir
Devant la grande musique
Géologique.
Une corde pour monter au Ciel,
Une autre pour descendre
Dans le puits du passé.
Arènes romaines si bien conservées
Que les taureaux préfèrent
Faire la Feria dans les rues.
Comme Apollon et ses neuf muses
Reliant les âmes,
Le Pont Canal et ses neuf écluses.
Pour faire construire ici
Un pont au diable,
Il faut être un Héros.
Vacances d'été des parisiens.
Le secret pour les réussir :
Travailler sa ratte.
La Mer, faisant escale au port,
Venue saluer les Anges, les Rois,
Les pêcheurs, les peintres et poètes.
Colorader le Luberon
Pour que les gais lurons
Jouent aux cow-boys.
Apprendre aux peintres et parfumeurs
Toutes les nuances de lavande
Avant de la vendre.
Ne pas ouvrir la chevillette
Du Parc du Mercantour
Aux loups du tourisme de masse.
Forts de force majeure
Pour déblayer la Gironde
De ses importuns importants.
Qui Halley croire
Que Guillaume le Conquérant
Ferait tapisserie ?
Mi-sorcières mi-fées
Confinées sur leur île enchantée,
Les machines dans leur zoo ferrique.
Lorsque leur Belle est partie
Il ne resta plus que les Baux
Et leur mine réjouie.
Tellement conservée
Derrière ses remparts
Qu'elle en fut oubliée.
Cool et bonne pâte
Qui s'encroûte à la fleur de l'âge,
Petit brie deviendra-t-il grand ?
Rondes, lourdes, solides,
De toutes tailles pour tous trottoirs,
Il y en a pour tout l'égout.
Centre Pompidou d'Art Moderne,
Résidence secondaire
D'un mécène pour les messins.
Attendre ensemble le futur
En prenant Place dans le présent,
Le passe-temps des monuments historiques.
Comme un ami fidèle
Veillant sur la Catalogne
Et gardant le Golfe du Lion.
Allant à l'Opéra incognito
Pour jouer la Comédie,
Les Trois Grâces, marchant sur des œufs.
Donner aux normands
L'occasion de monter sur Seine
Et d'admirer le point de vue.
Quand la terre se finit,
Vous êtes bien arrivés
Dans le landerneau du bout du monde.
S'entourer de massifs
Gardes du corps
Pour rehausser le décor.
Vallée des Rois historique,
A redécouvrir dans 5000 ans
Si le réchauffement climatique joue des tours.
Ville qui a eu l'Eugénie
De remplacer les villas par des hôtels
Et la pelote basque par le surf mondial.
Epice AOC
Pour sauce
A rehausser.
Accueillir l'Inventeur
Puis ses admirateurs.
La vie de château.
Un siècle après, on pleure encore celle
De ceux qui en ont fait un
Sans jamais se réveiller.
Et la terre tendit ses bras
Pour protéger de la houle sauvage
Les estivants du continent.
A trouver
Juste en face
Du Moche-continent-en terre ?
Voir en Cher et en eaux
Un vrai château
Se poser délicatement sur la rivière.
Premier des châteaux
Du premier des François,
Premier de la classe du classique.
Baisser le rideau de l'aristocratie
En gardant en coulisses son histoire
Et préservant le patrimoine.
Construire un château féérique
Pour que Perrault et Disney
Puissent raconter de belles histoires.
Alias Moulinsart,
Un château de marquis qui marqua
L'histoire de la BD.
D'abord se libérer
D'un coup de Pucelle
Puis aller en fonder une Nouvelle.
Partouse à Mulhouse, bal à Bâle
Ou dans les faubourgs de Fribourg,
L'Europe jeune sans frontières.
Zoo safari où les animaux
Peuvent gratuitement admirer
Parisiens et autres espèces.
Le grand bac à sable
Du bassin parisien où les enfants
De l'Île de France jouent aux cow-boys.
1885 : naissance de Manufrance,
L'amazone
De la vente par correspondance.
Le Vau au château,
Le Nôtre aux jardins, Le Brun aux couleurs,
Génies à la queue leu leu leu pour un petit Versailles.
Mise à jour majeure
De programme moyenâgeux,
Dont Viollet-le-Duc n'a pas à rougir.
Où la Meuse comme muse,
La Maison des Ailleurs et le Musée du Moulin
Se souviennent encore de Rimbaud.
Un Rubik's cube d'une seule couleur
A l'extérieur pour comprendre
Progressivement le multiculturalisme.
Quand il ne reste plus
Que les terrils et les corons,
Trouver comment se remettre au charbon.
Se prendre les pieds dans le tapis,
S'emmêler les pinceaux dans les toiles
Et finir dans de beaux draps.
Hommage au corsaire Jean Bart :
Tout projet de le mener en bateau
A fini par tomber à l'eau.
Même si le vent de l'Histoire
Chahutes les ducs,
Conserver son Bar.
Après le succès des patates,
Cultiver les touristes.
Voilà qui ne manque pas de sel.
Buffalo Bill, ses indiens et son Show
Coiffant sur le poteau
Les coiffes et fêtes bretonnes.
Un port particulier
Où amarrer
Le Général.
A travers les siècles, constater impuissant
La montée de la pollution, ravaler sa salive
Et prendre une bonne douche.
Forteresse imprenable
Où seule la Poésie s'échappait parfois
Par la Barbacane.
Un pont fortifié
Pour accommoder
La gastronomie du sud-ouest.
A force de se gaver de gaves
Depuis Gavarnie, les eaux
Deviennent lourdes et se changent en dépôt.
Ceux qui ont un œil de lynx
Y verront peut-être
L'ours brun des Pyrémigrés.
Coulant à souhait
Sur la frontière franco-suisse,
Bien que ceinturé dans sa petite boîte.
Servis sur un plateau,
Mille étangs pour vous offrir
Le temps d'une détente.
Voir la Reculée faire son Cirque
Vous mettra du baume au cœur,
Même à vous, Mesdames.
Laisser son nom
A la science pour les chercheurs
Et aux enfants pour le divertissement.
Avec son appellation protégée,
Vous pouvez compter
Sur sa franchise.
Souvenir d'un Pasteur chercheur
Qui fit plus de bien à l'humanité
En cherchant qu'en prêchant.
Dans l'abbaye,
Un siège pour le Seigneur
Venu écouter la musique sacrée.
Un tiers de son temps
A fabriquer des couteaux
Pour des tiers. Prédestinée.
Evocation d'un stratofromage
Qui vous plombera
Si vous en abusez.
Parfois enlevée,
Toujours en Velay,
La Vierge Noire du Puy.
Générosité d'une race
Qui donne du lait, du fromage,
Des veaux et un village.
Mettre l'eau de source en bouteille,
En avion, en magasin, en estomac
Puis aux toilettes. Le cycle humain de l'eau.
Théâtre de Talleyrand,
Maître marionnettiste
Qui y faisait se balancer les Grands Hommes.
"Plus que le marbre dur me plaist l'ardoise fine,
Et plus que l'air marin la douceur angevine."
Voilà ce qu'on lirait de l'Ami Du Bellay.
Façonner l'Histoire de France et d'Angleterre
Puis gésir d'un repos bien mérité
Au milieu des plantes et genêts.
Souvenir d'un sacré gaillard
Au cœur de lion
Et son antre binationale.
Le château royal en extase
Devant la magie
De Robert Houdin.
Dans la forteresse,
Jeanne d'Arc et Charles VII
Préparant le coup du siècle.
Contre les contrefaçons,
Pour ne pas finir chèvre et sur la paille,
Y graver son AOP.
Troc Chaumont-Chenonceau,
Un truc d'aristocrate :
Changer de château comme de chemise.
Donner la réplique à son Hermione,
Accorder ses marins
Et faire chanter ses demoiselles.
Pour reconquérir son Aix,
Changer de métier :
De fort devenir star.
Une dame enceinte
Qui perd ses eaux
Deux fois par jour.
Château familial millénaire
Pour les François de I à XV
Et maximes célèbres pour le VI.
Sans cesse claquer du bec
Pour marquer le territoire
Et taquiner les non-alsaciens.
Où l'on peut transformer
Un monastère en fromages
Sans être en odeur de sainteté.
Faire entrer la Beauté dans le cristal
Pour la montrer au public
En toute transparence.
Des Cités de trains et d'autos
Pour vous emmener
Dans leur glorieux passé.
Coup de cœur des peintres
Pour un village et réciproquement,
Immortalisé sur leurs toiles.
Rester à la pointe
Des pointes et panoramas
En les collectionnant.
Exploit d'électricien :
Pousser la marée
A faire les trois-huit.
S'emmailloter à St. Malo,
Se bronzer les lunes à St. Lunaire
Puis dîner à Dinard ou Dinan.
Avec St. Louis, commencer au sommet,
Puis finir en fondation.
Génie civil altruiste.
Tout un tas de totems
Mystiques et artistiques
Qui vont vous retourner.
Où Anne aurait pu voir venir
Sous le rattachement breton
Un détachement nantais.
Maillezais,
Souvenir rabelaisien
D'une abbaye bien rasée.
Six bourgeois de Rodin faisant la ronde
Devant leur beffroyable métronome
Chantant sa ritournelle.
Vivre ensemble à sa guise,
Expérience ouvrière socialiste
Tournant la page du XIXème siècle.
600000 soldats sacrifiés de tous pays,
Suspendus dans le vide dans une ronde
En chemin vers le Ciel.
Un Grand Condé pour recevoir la crème
Des écrivains et de Grandes Ecuries
Pour la crème des chevaux.
Où tout étalon royal
Qui y viendrait
Aura du pain sur la planche.
Deux abbayes aux Dames et aux Hommes,
Construites par des époux
A qui l'Eglise cherchait des poux.
Pondre un Matisse
Pour qu'il ponde des toiles,
Logique catésienne.
Où mille roses de Picardie
Sont venus voir Le Sidaner peindre
Et, sidérées, se sont installées.
Enterrer le siècle du charbon
Et donner du sang
Neuf à sa fosse.
Emmener la pleine mer sur terre
Pour la soigner et lui donner l'espoir
D'une nouvelle jeunesse.
La Reine de la dentelle
Savamment mise au point
Avec l'aide de la Providence.
Berceau d'un petit bâtard du coin
Qui deviendra grand conquérant
En descendant de sa falaise.
Accueillir les touristes senior,
Même nucléaires,
Puis renvoyer chez eux les retraités.
Grand port normand du Moyen-âge
Vers l'Angleterre, juste à l'anglo
Du Cotentin.
S'attendre à de conséquents
Conflits intercontinentaux
Quand on ne se contente pas du Cotentin.
Avec vue sur les îles
Du Channel,
Le Musée Christian Dior.
Pour ceux qui ne déclareraient pas
(Que la Bretagne est belle),
Le sentier des douaniers.
La marée compatissante,
Allant chercher les bateaux
A l'intérieur des terres.
La marée compatissante,
Allant chercher les bateaux
A l'intérieur des terres.
Où la réalité nautique rejoint la fiction,
Avec un tour du globe en 80 jours
Pour les jules les plus vernis.
Association féerique
Cultivant des délices
Au pays des merveilles.
Le Fort Carré : une tour ronde
Dans une enceinte en étoile.
Plus fort que la quadrature du cercle.
Passer de la culture matérielle du sel
Aux matières culturelles
De l'évènementsel.
Passer les portes du Moyen-âge
Et remonter l'Histoire
En faisant le tour des tours.
Maisons sans poutres ni chevrons
Pour y loger les hirondelles ?
La ville de Cadet Rousselle.
Du Petit au Grand Cru
Vous y trouverez fraîcheur automnale
Et climats de détente.
Pliée en quatre et même en huit,
Toujours à la tête de sa boîte,
Amusée par son musée, la Vache qui rit.
Un chat perché
Pour vous conter la ville
Et vous la faire Aimer.
Le César de la meilleure bataille,
A une époque où celles gagnées
N'étaient pas légion.
Offrir un peu d'Alpes
Au massif central
Pour qu'il n'en garde ni dent ni rancune.
Quand l'eau se retire,
Charrier les uns
Pour faire marrer les autres.
Un cap pas né
De la dernière pluie
Mais qui la reçoit souvent.
Chose étrange,
A marée haute
Chausey range ses îlots sous l'eau.
Un grand bol d'air marin
Pour récupérer le temps perdu
A écrire ou lire une madeleine.
Hormis le petit,
Rien de Suisse.
Appellation d'origine incontrôlée.
Tanlay,
Un château si beau
Qu'on le dit presque du Tonnerre.
Attendant que Courbet
Dessine leurs courbes,
Les rives de la Loue.
Jouer les grandes orgues
Au Bort de la Dordogne,
Passe-temps des formations du coin.
Nostalgie d'un passé qui roucoule.
Tout âge d'or un jour
Vient à son therme.
Un nom prédestiné
Pour absorber la pollution
De grands complexes industriels.
En vélo l'été, la route des crêtes,
En ski l'hiver, la route secrète.
Voir le pays en toute saison.
En bateau et en vélo
Déguster la Bourgogne
Sans modération.
Voir naître La Fontaine
Et pour tous les enfants s'en souvenir
Comme si c'était hier.
Aussi longue qu'ancienne,
La tapisserie médiévale
Qui vous clouera sur place.
Entre protestations de protestants
Et catholiques peu catholiques,
Le sacré sacre d'Henri IV.
Enraciné en bord de Loire,
Le plus vieux des Tours,
Qui se porte comme un charme.
Mettre un peu de terre
Au milieu des étangs et des cours d'eau,
Pour quand on veut être un peu sol.
Petit verre de blanc
Et crottin de Chavignol,
Vie de roi du sancerrois.