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Rassembler
Les bons tuyaux
Pour comprendre l'Art moderne.
Colon
Se trompant de colonnie
Pour faire le zèbre.
L'art de triompher
En restant inconnu :
Mourir sous une bonne étoile.
Une fois
Vitrés les chais,
Lécher les vitrines.
Remplir la pyramide
Des âges de l'Histoire de l'Art,
Puis Louvrir.
Entre Défense, Triomphe et Concorde,
Mettre en perspective
Le rassemblement des peuples.
Sur le buste de la Butte
Un mamelon de lait
A visitêter.
Dressés en bord de Seine,
Quatre livres ouverts
Pour avaler tous les autres.
Deux poumons
Pour aérer les artères,
Une veine !
Deux poumons
Pour aérer les artères,
Une veine !
Font trois p'tites tours
Et puis s'en vont,
Marionnettes de la Finance.
Quand on ne peut plus voir
L'art routine en peinture,
Abandonner son train-train quotidien.
Mettre l'échafaud
Définitivement
En grève.
Cœur vaillant
Protégeant l'âme
Du feu de l'enfer.
En caressant la Seine
Dans le sens du poil,
Faire mouche avec les touristes.
Envoyer les soldats
Au casse-pipe, les soigner,
Puis rester à leur chevet.
Show ludique
Pour libido
De leaders.
Où L'Eternel permet
Aux célébrités
D'asseoir leur immortalité.
Cour des miracles
Où les rats deviennent des étoiles
Et les fantômes des stars.
Pieds sur Terre,
Tête dans les nuages,
Compromis d'ingénieur.
Remplacer la Prison
Par l'Opéra
Pour chanter la Liberté.
D'une rue à l'autre
En catimini changer de siècle,
Couloirs du Temps.
Gardiens de la galaxie
Française,
Nos grands hommes verts.
En bord de Seine emmener ses livres
Dénicher
Un flâneur des deux rives.
En bord de Seine emmener ses livres
Dénicher
Un flâneur des deux rives.
Dans le métro,
Croiser un sourire :
Jour de chance.
Pour le tenir en vie,
Sortir le passé du grenier
Et le revendre aux vivants.
De son mirador,
Faire la tour de son quartier
Pour repérer les poètes.
Une scène où une statue
Aurait fait le zouave
Les pieds dans l'eau, qui l'eût crue ?
En méditation,
Repenser la sculpture
Pour sculpter la pensée.
En plus de leurs bottes,
Cirer les célébrités
De la tête aux pieds.
Pavillons et arcades
Bien en Place,
Royal visage.
Pour lui préserver
Toute sa Lumière,
La Bible en vitraux.
Décrasser l'Art du passé
Et l'embarquer
Sur le bateau de l'avenir.
Par ennui, continuer
D'accueillir les vivants.
Cata-comble du repos éternel.
Deux mégots
Pour embraser
L'enfer des autres.
Mettre le Latin
en quartier
Pour faire place à la modernité.
Elevés à Paris,
Deux Palais pour célébrer le Beau.
Perles de Culture.
Passage obligé
De la Démocratie en marche,
Quand on la piétine.
Amener Rome à Paris
Pour y loger les Grands Hommes
De la future Antiquité.
Abattre les abattoirs
Pour mettre les sciences
En musique.
Caser l'Elu
A l'Elysée
Pour qu'il lise les lois.
A la Défense,
Tout en bas,
La Haute.
Se gratter la tête
Pour ne pas dénicher
Des vieilleries trop modernes.
Se gratter la tête
Pour ne pas dénicher
Des vieilleries trop modernes.
Pour la venue de l'Asie,
L'avenue de Choisy
Fut choisie.
Traverser le XXème siècle
En gardant du pain sur les planches
Pour les artistes. Chaud et agile.
Passer des parties de jambes en l'air
Aux artistes les plus Distinguetts.
Naissance du Music-hall.
La grandeur de l'Egypte
De Champollion aux portes
Du Temple du Louvre.
Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige,
Flâner sous les arcades
Sans sourciller.
Se planter dans la Capitale
Pour y faire de vieux os,
Le b.a.-ba du Jurassique.
Gardienne de l'horloge
Qui sonna la dernière heure
De la dernière Reine.
Sous le Pont Mirabeau coulent les heures,
S'en vont les jours et les semaines,
Les siècles passent, tu demeures.
Ni Forum ni Halles,
Un quartier dépecé.
La Loi du karma.
Grimacer à force de voir
Le Pont Neuf
Devenir le plus vieux.
Il a semblé préférable
D'arrondir les angles
Pour présenter l'info.
Concrétisation
D'un rêve d'aviateur :
Se poser sur un terrain de tennis.
Rassembler
Tous les modèles
Qui l'ont regardé de travers.
Offrir le goûter aux enfants,
L'office aux fidèles, la célébrité aux écrivains
Et une thrace du passé aux historiens.
Où les maisons closes
Ferment boutique
Pour ouvrir boutiques.
En feignant de prendre l'air
De Jaurès à République,
Aller s'encanaler en cachette à Bastille.
Une colonne célébrant les guerres
Au bout de la rue de la Paix,
Luxe d'Empire pour l'empire du Luxe.
Sous le Pont de Grenelle,
En cygne de reconnaissance,
Une île pour une sœur jumelle.
La fine flore du Bois
Allant à l'Opéra
Pour un concert végétal.
Pour tenir les contraintes
Du Monopoly
Il a fallu lâcher du lest.
Un Baron de beau rang
Trouvant chausse à son pied
En rechaussant Paris.
Sous les feux de la rampe,
Quatre Renommées
Ayant fait la sienne.
Palais Barbant
Où les députés
Se font chambrer.
Depuis Louis 007 jusqu'à Mata Hari
Héberger l'Histoire de France
Et ses intrigues secrètes.
Lorsque les hôtels particuliers
Deviennent la règle générale,
La visite a démarré.
Cultures lointaines
Montées à Paris
Pour faire Connaissance.
Pour mieux préserver
La Dame à la Licorne,
La Cluner en six exemplaires.
Temple de la Connaissance
Et de la Contestation.
Les deux mamelles de la France.
Faire le Maximum,
Puis le minimum ;
Le prix de la notoriété.
Un séjour en pension 4 étoiles à Paris,
Nourri, logé, soigné gratis :
Aubaine ou arnaque humaine ?
Couvrir de fleurs
La tombe de Baudelaire
Sans penser à mal.
Là où la nuit, sortant de leur cahute,
Les revenants chahutent
En l'honneur de la Butte.
Travailler les virus au corps,
Les neutraliser, les sermoner et les envoyer
En cellule aux travaux forcés.
Quand avec l'âge on perd ses qualités
De village et de suisse,
On n'est plus qu'une antiquité.
Parc et bancs publics
Pour les amoureux du Père Eternel
De la chanson-poème.
Mélanger les jeunes et les genres
Pour que dans leur semence
La Paix ne soit plus qu'évidence.
Inde et Pakistan
Faisant la paix autour d'un korma.
Passage secret vers un meilleur karma.
Passionnés en chair et en os
Passionnant les enfants en soif
De découverte. Espèces menacées ?
Sur la plus belle place de Paris,
Dans un coin, un monument
De la littérature.
Un cadeau du Roi Soleil
A tous les autres astres.
Solidarité entre étoiles.
Ne suffirait-il pas d'une seule langue
Pour dire je t'aime
En toutes les langues ?
Oasis de culture,
Par les jardiniers du désert
Pour les voyageurs du monde.
Un train de sénateurs
Pour éviter les précipitations
Et les déraillements.
Mosquée, Synagogue, Eglise,
Qu’importe la bâtisse et son propriétaire
Tant que la prière est pure et sincère ?
Déesses en albâtre venues sur Terre
Emprunter de longs cheveux roux
A la palette du peintre.
Quelques gladiateurs sauvant les arènes
Des fauves de l'immobilier
De la moderne Lutèce.
De la révolution ménagère
A la révolution écologique,
En passant par la révolution industrielle.
Pour loger le génie
Dans toute sa surréaliste grandeur,
Le point le plus haut de Paris.
Des nymphéas bleutés
Dans une orangerie,
L'art des couleurs complémentaires.
La rue où les théatres
Sortent en famille le soir
Faire leur cinéma pour quelques pièces.
Tout un chapelet d'estaminets
Où se crêper le chignon
En toute sérénité.
Quand les vins montaient à Paris,
C'est là qu'ils logeaient,
Avant de trouver leur propre estomac.
Réplique intime des rues,
Pour que ce que vous n'emmenez plus avec vous
Puisse aussi se promener en ville.
Après avoir connu son Siècle,
Rattrapée par l'âge malgré sa vitesse,
Repartir en atelier.
Perché, perdu dans Paris,
Un petit village vit sa vie,
Sans cailles ni canailles.
Toujours animé,
Un joyeux marché
Où faire aligrement ses courses.
Petit paradis de charme
Pour conter fleurette
Ou pour la bagatelle.
Sur les anciennes montagnes russes,
Montée en puissance de la chanson
Et propulsion du music-hall.
En devenant âgé
On devient grognard
Et la bourse se vide.
Quand le champ est trop long,
L'enrouler en rond
Pour garder un œil sur les canassons.
Clocher survivant d'une église
N'ayant pas échappé
A la boucherie révolutionnaire.
Un musée parisien
Pour ouvrir les gui'mets
Sur les cultures asiatiques.
A l'automne,
Devenir dur de la feuille
Et perdre ses cheveux.
Parc de Bercy - BNF :
Mise en Seine entre Nature et Culture,
La passerelle de l'humain.
Le mettre dans une gare
Est le meilleur moyen
De le perdre.
Marée de voyageurs
Allant et venant de l'Océan
A heures régulières.
Partir en Belle Epoque
Avec le Train Bleu,
Avant le voyage.
Habituée à ressusciter après les grèves
Quand les prières ne restent pas
Lettre morte.
Pour aller de l'avant,
Mettre ses victoires à la consigne
Et partir vers d'autres horizons.
Emus par la disparition des chais,
Venus vous chercher,
Les trains pour la Bourgogne.
En chacun de nous
La force créatrice des Arts,
Mais il faut un pont pour y accéder.
Gardé secret comme un trésor,
Le Mystère de l'Economie
Et des Finances.
Le grand-père des stades,
Qui en a vu
De toutes les couleurs.
Où la toile qui a si peu impressionné
Qu'elle a fait le tour du monde
A fini par faire son nid.
Mieux vaut croiser
Saint-Louis en l'Île
Qu'en Terre Sainte.
Ex-Caverne d'Ali Baba,
Apparemment pas assez bonne
Pour le Sésame de la vie éternelle.
Dans les méandres
Des bas-fonds de l'Hôtel de Ville,
La Mecque du bricoleur achevé.
Où l'Art Contemporain s'installa
Pour dépayser les esprits
Tout en restant à Paris.
Entre Capitale et Nation,
Partage équitable de l'Art Moderne,
Pour le bien des populations.
Pour préparer l' "Où allons-nous ?",
Un musée du "Qui sommes-nous -
D'où venons-nous ?"
Où envoyer pour un temps
Les bobines des autres
Quand on en a marre de les voir.
Face à Notre-Dame, depuis 1601
Témoin de l'Histoire et la Littérature,
Le plus vieil arbre de Paris .
Montsouris,
Le parc préféré
De Marat.
Un vieux platane d'Orient
A l'ouest de Paris.
La pause méridienne.
Le champion
De l'acclimatation
Aux changements de la société.
Trajet des grandes reines
Puis des petites vertus.
De quoi perdre la tête.
Garder la fresque,la déco Art Déco
Et les colonnes à l'extérieur
Mais décoloniser l'intérieur.
Faire d'un Mont Chauve
Une oasis de verdure.
Le défi d'Alphand.
Le roman de la Ville de Paris
Où chaque page est une tranche de vie
Dans une salle d'époque.
Arsenal de bateaux à quai,
Marins d'eau douce à bord,
La mer est partie en courant.
Dessiné par Le Nôtre pour être le vôtre,
Le jardin où se ressourcer
Quand il vous arrive une tuile.
Depuis le mirador de la Tour
Un champ de Mars de quelques Ares
Pour nos aspirants militaires.
Battant de ses deux ailes,
Esprit de Paix et Droits de l'Homme,
Pour prendre son envol vers le monde.
Main dans ma main, deux villages
Montés à Paris pour voir la capitale
S'y sont finalement installés.
L'été, fuyant le tourisme côtier,
Le sable en vacances
Se promenant sur les quais.
Des trucs en plume
Pour plumer le public,
Pas si folles !
Sans peur des gens
Du millénaire suivant,
Leur transmettre leur passé.
Faire la une des canards
En numérotant les siens
Avec empressement.
Une pagode
Qui a tiré le gros lot :
Un pied-à-terre à Paris.
Dans la lumière des Lumières,
Sous la verrière restaurée,
Se restaurer de même.
Des jardins de toutes nationalités
Se donnant la main,
La leçon du monde végétal.
Pour que Paris reste Paris,
Ne grossisse plus
Et maintienne sa ligne.
Paris romantique :
Se retrouver et s'embrasser
Sous le Guimard nouveau.
Le compte des mille et une nuits :
Une dans un palace oriental
Ou mille ailleurs pour le même prix ?
Joindre l'utile à l'agréable
Pour abreuver les plus nécessiteux,
Voilà ce généreux projet.
Pour qu'elle tourne en rond
Sans faire le mur,
Colonniser la pub.
Quand elle tire ses rideaux,
Donner une deuxième chance
A la vie du quartier.
Luxueuse galerie,
Peut-être un peu trop
Pour que la vie y vienne.
Une crèche pour accueillir
L'enfance et la maintenir bien vivante,
Au cas où l'on deviendrait trop grand.
Mouffetard, Montorgueil, Daguerre...
Ou quand les marchés lassés de marcher
Prennent pignon sur rue.
Proche de feu les enfants rouges,
Le plus vieux des marchés
De légumes verts.
Remplir de fleurs la semaine
Pour que les oiseaux viennent
Le week-end.
Le chemin
Vers l'âge d'or
Se fait goutte à goutte.
Îlot de la Seine où le bon roi Henri
Se serait bien coupé en IV
Pour ses belles.
Fontaine de couleurs vivantes
Pour des compositions musicales,
Poésie des correspondances.
Garder la mémoire
De quelques siècles d'écriture,
Avant le tsunami digital.
Bien serrer ses serres
Dans ses serres quand le Tennis
Lorgne sur le terrain.
Tortue géante
En quête de salades
Sur le carreau des Halles.
Pour accompagner
Le siècle de la consommation,
Grandmagasiner les produits.
Une fois refermées celles du mal,
Ouvrir un nouveau lieu pour les fleurs
De la nouvelle littérature.
Le Palais des autocongratulations
De ceux qui portent maillot
Jaune dans leur domaine.
Mieux vaut
Garder la sienne
Que de s'y faire garder.
Un boulevard aqueux
Pour les sirènes
De la périphérie.
Le faucon a perdu son aile
Et la balade des touristes
A remplacé celle des pendus.
Quoi de mieux
Que des boulons et des billes
Pour fabriquer les voitures du XXème siècle ?
Bureau où les nouvelles
Se pressent tous les matins
Pour être lues.
Plateformes
Pour les musiciens
Avant qu'on ne les numérise.
Dôme, Coupole, Rotonde, Closerie des Lilas...
Souvenir du gratin des cafés littéraires
Pour le gratin des intellectuels.